Que prendre dans sa valise pour le Transsibérien en été ?

Le Transsibérien, ça fait rêver. Rien que le mot a des allures d’aventure épique, entre deux romans de Jules Verne et un épisode de “Pékin Express”. Mais une fois que tu as réservé tes billets, choppé ton visa et reçu ton vaccin contre la paperasse, une question cruciale s’impose : qu’est-ce que je mets dans ma valise pour 3 semaines à travers 10 000 km de Russie ?

Alors, on respire, on oublie le sac de rando taille Everest, et on lit ça.

1. Côté fringues : fais simple, malin, modulable

L’été en Russie, c’est pas la Sibérie. Enfin… si, parfois, mais pas toujours. Concrètement, tu peux t’attendre à des températures entre 15 et 30°C, avec des écarts impressionnants selon la ville et le moment de la journée.

• À Vladivostok, on a littéralement cramé (short, débardeur, claquettes direct).
• À Saint-Pétersbourg, fin juillet, c’était plutôt mode “pull d’automne en Normandie”.
• La moyenne générale ? Un petit 25°C, comme un joli mois d’avril chez nous. Donc : prévois pour l’intersaison;

👉 L’essentiel :

• 1 pull ou polaire pour les soirées fraîches ou les wagons climatisés (traîtres).
• 1 veste imperméable (au cas où, orage surprise style).
• Des tee-shirts légers, pantalons ou jupes confort (évite les jeans moulants pour 50h de train, ton fessier te dira merci).
• 1 pantalon long léger ou une jupe mi-longue si tu veux pouvoir rentrer dans certains lieux religieux sans ressembler à une hérétique.
• Une tenue un peu sympa si tu veux sortir dîner sans ressembler à un backpacker qui vit dans un tupperware.

💡 Astuce de survie : fais des machines en route. Il y a des laveries un peu partout dans les grandes villes, et dans certains hôtels, tu peux laver à la main ou négocier un lavage pour 2-3€.

2. Produits d’hygiène : minimum vital + option “lingettes salvatrices”

Ce qui va te manquer à bord du Transsibérien, ce ne sont pas les paysages, ni la vodka bon marché, c’est la douche.

Dans la plupart des wagons, il n’y a pas de douche, sauf si tu voyages en 1ʳᵉ classe luxe deluxe tsar edition, ce que tu ne feras probablement pas (sauf si tu as vendu un rein).

Tu as d’ailleurs ici un article sur les conditions de voyage

👉 Donc dans ta trousse :

• Lingettes nettoyantes (pas besoin de 72 paquets, tu en trouves aussi là-bas).
• Déodorant solide ou compact.
• Brosse à dents + dentifrice (format mini ou rechargeables).
• Shampoing sec, si t’es team “cheveux qui regraissent à la seconde”.
• Un petit savon solide multi-usage, pour se laver mains, corps, âme.
• une paire de tongs plastiques pour te balader dans les wagons.
• Un petit sac de toilette avec crochet, pour suspendre dans les minuscules cabines de WC si tu fais une toilette de chat.

3. Doudous pour le confort à bord

Un trajet de 17h, ça passe. Un de 50h, tu vas vite regretter de ne pas avoir emmené de quoi transformer ton siège en cocon de survie.

👉 Le kit de confort :

• Masque de nuit et bouchons d’oreille : le combo anti-voisins bavards et néons impitoyables.
• Crocs, tongs ou chaussons : déjà dit mais marcher pieds nus dans les wagons, non merci.
• Petite serviette microfibre : légère, sèche vite, parfaite pour l’option « lavage express ».

4. T’occuper sans wifi (et sans devenir fou)

Il faut le savoir : le train n’est pas un coworking sur rails. La connexion est capricieuse (pour rester poli), donc oublie le streaming, les mails pro, ou les lives Insta depuis la steppe.

👉 Solutions réalistes :

• Ton PC ou tablette avec films téléchargés (et batterie chargée, évidemment).
• Un ou deux livres costauds, ou une liseuse.
• Un carnet de voyage, pour dessiner, écrire ou noter les répliques absurdes de tes voisins.
• Jeux de cartes, petits jeux de voyage à deux (UNO mini, Dobble, Yam’s de poche…).
• Des podcasts ou playlists en mode hors ligne.
• Une appli de traduction russe/français hors ligne. Pas besoin de parler russe, mais savoir dire “je ne mange pas de viande” ou “où sont les toilettes ?” peut sauver ta journée.

5. Divers (mais essentiels)

• Passeport + copies papier ET numériques (on ne rigole pas avec ça là-bas).
• Visa et enregistrement (selon ta nationalité).
• Batterie externe (y’a des prises dans les wagons mais pas toujours assez ).
• Une gourde (l’eau chaude est dispo dans tous les wagons pour tes nouilles).
• Quelques sachets de thé ou café (ça sauve des vies, et crée des liens).
• Un tote bag ou petit sac pliable pour les sorties en ville.

6. A acheter sur place

Pas besoin de partir avec un sac blindé : tu trouveras de tout en Russie, dans les grandes villes comme dans les petites gares. Lingettes, snacks, shampoing, serviettes hygiéniques… Tout est là.

En plus, acheter local, c’est moins cher et ça évite de trimballer des trucs inutiles depuis chez toi.

En gros …

Ton meilleur bagage pour le Transsibérien, c’est pas ta doudoune ou ton savon solide. C’est ta capacité à être flexible, patient, et curieux.

Oui, y’aura des temps d’attente longs, des voisins bizarres, des chaussettes qui sentent le fauve au bout de 30h. Mais il y aura aussi des gens adorables, des paysages surréalistes, des couchers de soleil sur 8 fuseaux horaires… et des nouilles instantanées qui auront un goût d’aventure.

Alors, fais ta valise légère, intelligente, et pas trop instagrammable, et laisse-toi porter.

Bon voyage, camarade ! 🚂